
Kieslowski croyait en la réalité. Il y croyait si fort qu´il n´a pas ressenti au début de sa carrière, le besoin de créer des univers fictifs. Ce monde dans lequel il vivait et ces êtres qui l'entouraient pouvaient être racontés. Il suffisait de regarder. Avec sa caméra, le cinéaste montre les absurdités de la bureaucratie (le bureau, le refrain), saisit le temps qui passe (sept femmes d'âge différent) ou nous présente le point de vue d'un gardien de nuit. Kieslowski filme la vie. Il en est parfois si proche, que nous parvenons presque à sentir l'odeur des sentiments.
Mais comme Filip, le personnage de l'amateur, K. Kieslowski prend conscience du pouvoir de la caméra. Craignant la force du documentaire, le réalisateur se tourne vers la fiction. Le monde entier découvre alors l'univers fascinant de Kieslowski avec Tu ne tueras point, La trilogie et La double Vie de Véronique. Kieslowski capte l'invisible, l'essentiel ; une spectatrice dira lors d'un festival : «grâce à ce film, je comprends ce que veut dire l'âme».
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